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Immobilier : jamais les Français n’avaient acheté autant de logements depuis l’an 2000
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Et si le marché de l’immobilier battait autant de records en 2021… que les athlètes aux Jeux Olympiques ? À la lecture de la dernière note de conjoncture publiée par les notaires, on serait tenté de le croire.
Entre fin mai 2020 et fin mai 2021, le nombre de transactions immobilières signées dans leurs études a en effet dépassé son plus haut depuis l’an 2000 : 1.130.000 transactions ont été enregistrées sur la période !
À titre de comparaison, l’exercice 2019, considéré jusqu’ici comme l’année la plus dynamique pour le marché immobilier, avait compté 1.067.000 ventes. Et l’année 2020, 1.024.000 ventes. En termes de chiffres extrêmes, on aurait aussi pu s’étendre sur les taux bas records dont ont profité les emprunteurs immobiliers cette année, ou sur les prix qui ont continué d’exploser dans de nombreuses régions de l’Hexagone… Mais restons ici sur les volumes de ventes.
Certes, expliquent les notaires, la ruée vers la pierre s’explique en partie par “un report des ventes non réalisées lors du premier confinement”, c’est-à-dire entre le 17 mars 2020 et le 11 mai 2020. Les acheteurs et vendeurs, pour la plupart bloqués pendant cette période, ont en effet souvent attendu l’été 2020 pour reprendre leur projet immobilier. Mais cette seule explication ne suffit pas à comprendre les chiffres records enregistrés par les notaires. Pour eux, les chiffres traduisent “avant tout” le dynamisme du marché immobilier sur toute la période. “Si le nombre de transactions augmente, c’est au profit d’une nouvelle typologie de biens et vers des zones géographiques qui s’éloignent des grandes villes”, rapportent les auteurs de l’étude.
Dans le détail, les notaires constatent ainsi que les maisons des petites villes, voire de villes moyennes, ont vu leur attractivité boostée à la faveur de la crise sanitaire. Et tout particulièrement autour des grandes métropoles. “Certains biens qui répondaient à une demande essentiellement locale trouvent désormais preneur auprès d’un panel plus large d’utilisateurs”, partagent-ils. Bien sûr, avec le développement du télétravail, les Franciliens ont davantage ciblé que d’habitude les départements limitrophes à leur région. Mais les Lyonnais aussi, rapportent les notaires, ont souvent déménagé vers des communes de moins de 3.500 habitants en Isère, dans l’Ain ou la Loire… Et leurs données montrent aussi, par exemple, que de nombreux Toulousains déconfinés se sont réfugiés dans des villages entourant leur métropole ces derniers mois.
Source: Capital.fr