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Rénovation énergétique : en combien de temps pouvez-vous rentabiliser vos travaux ?
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Rapports du GIEC et urgence climatique, guerre en Ukraine et flambée des prix de l’énergie… L’actualité de ces dernières semaines a souligné l’étendue de notre dépendance aux énergies fossiles et l’absolue nécessité de réduire notre consommation. Que ce soit d’ailleurs dans un souci de souveraineté énergétique, de pouvoir d’achat ou de lutte contre le dérèglement climatique. Sur ce dernier point, avec 44% de l’énergie consommée en France, le bâtiment constitue l’un des principaux leviers sur lesquels nous pouvons agir. D’autant que près de la moitié des logements sont actuellement chauffés au gaz ou au fioul, deux sources d’énergie que nous importons largement et qui s’avèrent incompatibles avec la poursuite de nos objectifs environnementaux. Rappelons qu’à consommation de chauffage équivalente, une chaudière gaz émet par exemple 35% plus de gaz à effet de serre qu’un chauffage électrique à effet joule et 4,5 fois plus qu’une pompe à chaleur. Tandis qu’une chaudière à fioul émet jusqu’à 6 fois plus de CO2 qu’un chauffage à énergie renouvelable.
La solution ? Réhabiliter les logements, en améliorant drastiquement leur performance énergétique afin de réduire leur empreinte climatique en même temps que la facture de leurs occupants. Pour permettre ces rénovations d’ampleur, les gouvernements successifs ont déployé des aides aux ménages. Leurs montants, s’ils ne couvrent pas encore l’intégralité du coût des travaux, sont progressivement augmentés sur les travaux générant le plus d’économies d’énergie et permettant de sortir des énergies fossiles. Ainsi, la principale subvention publique, MaPrimeRénov’, comprend désormais des forfaits spécifiques aux rénovations globales, par bouquets de travaux plutôt que par petits gestes. Idem du côté des primes versées dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE), qui sont bonifiées pour les chantiers ambitieux.
Ainsi, lorsqu’on additionne toutes ces aides, il est parfois plus rentable d’engager des travaux ambitieux, certes plus coûteux, mais générant des économies d’énergie bien supérieures et ouvrant droit à des subventions plus généreuses. Sans compter que ces travaux augmentent la valeur du bien rénové. Changement de mode de chauffage, isolation, rénovation globale… Pour vous aider à estimer le coût de vos travaux, les économies d’énergie qui en découlent, les aides à solliciter et le temps de retour sur investissement, Capital a simulé différents cas de figure selon différents profils de ménages, à l’aide du spécialiste de la rénovation énergétique Effy.
Méthodologie
Rappelons que les aides sont attribuées en fonction des travaux engagés, mais aussi selon les ressources des propriétaires (qu’ils occupent leur bien ou le louent). Des plafonds de ressources permettent de répartir les profils de ménages au sein de quatre catégories de revenus (des ménages les plus modestes au plus aisés) : MaPrimeRénov’ Bleu, MaprimeRénov’ Jaune, MaPrimeRénov’ Violet et MaPrimeRénov’ Rose. Pour illustrer ces différents cas, nous avons retenu deux profils de ménages : une famille aux ressources très modestes (ménage Bleu, gagnant 42.000 euros par an) et une famille aux ressources intermédiaires (ménage Rose, gagnant 70.000 euros par an). Ces deux foyers se composent de 4 personnes (2 adultes et 2 enfants) et vivent dans une maison de 100 mètres carrés située en Seine-et-Marne. Chauffé par une vieille chaudière à gaz, leur logement est classé F en diagnostic de performance énergétique (DPE), il s’agit donc d’une passoire thermique. Ces ménages y paient une facture annuelle d’énergie de 2.500 euros.
Source: Capital.fr